Le 1er novembre, c’est la Toussaint mais c’est aussi la Journée Mondiale du Véganisme : on célèbre les personnes qui ne mangent pas de viande, ni d’œufs, ni de fromage. Bref qui ne puisse provenir de la production animale.
Cette journée a été organisée pour la première fois en 1994, lors du cinquantième anniversaire de la création de la « Vegan Society », fondée par un Britannique, Donald Watson.
Alors que le mot « végétarien » existait pour qualifier ceux qui mangeaient des produits laitiers et des œufs, il décida de créer un nouveau terme pour qualifier ceux qui ne mangeaient ni viande, ni œufs.
Le contexte était favorable puisqu’à cette période, des rapports ont montré que 40% des vaches britanniques avaient la tuberculose. Pour Donald Watson, le véganisme allait être une solution à ce problème.
On est donc vegan par conviction, par idéologie ou pour des raisons de santé : défense de la cause animale, préoccupations environnementales (comme sauver notre planète). Mais à quand remonte ce qui est aujourd’hui qualifié de révolution, de tendance (voire de mode) ?
Si l’apparition du vegan dans nos sociétés est récente, son origine remonte à des milliers d’années: le philosophe Pythagore en aurait été le premier ambassadeur. Il est même apparu que Bouddha discutait de ces régimes végétariens avec ses disciples.
Etre vegan, c’est un mode de vie éthique, une philosophie : on mange vegan, on s’habille vegan, on se lave vegan. Le marchér regorge désormais de produits cosmétiques vegan : on connaît tous le succès des savons Lush par exemple. N’oublions pas cependant des marques plus « confidentielles » françaises comme les savons l’Aubergine, « Made in Bretagne ». L’Aubergine propose même un dentifrice solide Vegan (à base de huile d’olive, de noix de coco argile blanche, huiles essentielles de citron vert et patchouli).
Peu à peu, des marques nord-américaines arrivent en Europe : Druide, Artic Fox, Avalon Organics…
Mais attention, certaines marques (Too Faced, Urban Decay), qui à l’origine étaient 100% vegan, sont rachetées par de grands groupes comme l’Oréal ou Estée Lauder, qui, elles, pratiquent des tests sur les animaux, attention donc. Un exemple intéressant est celui d’une marque célèbre : The Body Shop. Après avoir été achetée par l’Oréal, elle vient d’être vendue à une marque brésilienne Natura Brasil 100% vegan, ce qui signifie que The Body Shop redevient une marque éthique.
De San Francisco à Paris (dont le 10ème arrondissement est surnommé Veggietown) ou encore à Macau, plus connue comme la nouvelle capitale du jeu, le monde est en passe de devenir vegan ! De Moby à Woody Harrelson, des célébrités se posent en ambassadrices du véganisme. Pour l’anecdote, l’une de ses plus ferventes ambassadrices, Pamela Anderson, vient d’ailleurs d’ouvrir un restaurant vegan à Saint Tropez.
On l’a vu, la vague vegan arrive en France. Figurez-vous que chez nous (au pays des « viandards »), la consommation de viande a reculé ces dernières années (n’est-ce pas aussi parce que la viande est chère ? Je m’interroge) et en 2016, les ventes de produits vegans ont augmentées de 82% en France !
Mais une question s’impose : est-ce que manger vegan est aussi sain qu’on le croit ? Le principal malentendu est sans doute l’idée fausse que le label « vegan » garanti que vous mangez sain… Prouvons le contraire par l’absurde : si votre régime vegan est fait de frites et de chips à longueur de journée, on est d’accord vous ne mangez pas sainement… Par ailleurs, en éliminant certains types d’aliments vous risquez d’être déficients en calcium, vitamine D, B12, zinc ou encore d’oméga 3.
De nombreux rapports confirment cependant que manger vegan est meilleur pour la planète (réduction d’émissions de gaz à effet de serre, de la consommation d’eau et d’énergies, impact moindre sur l’écosystème). Alors vegan par idéologie, oui, mais attention à votre santé. Et si vous n’êtes pas prêts à vous lancer à 100%, considérez cette phrase d’un personnage illustre (ma grand-mère) : « manger équilibré, de tout, en petite quantité ».